mercredi 21 mars 2007

Au nom des enfants


J'aborde ce sujet récurrent, qui il est vrai ne fait pas partie de mes dillections, tant le poids des passions pèsent sur lui. Cette véritable chape de plomb sociale fait partie des sujets sur lesquels il est en France très difficile de débattre.
Il s'agit des revendications des couples homosexuels concernant le droit au mariage et à l'adoption d'enfants.
J'y suis opposé. Je vais tenter d'expliquer pourquoi. Cela n'a bien sur rien a voir (les accusations ignobles arrivent vite..) avec une quelconque discrimination ou sentiment de haine vis à vis des homosexuels. Alors pourquoi?
Et bien parce que, à l'heure actuelle, dans notre société, ce n'est tout simplement pas concevable. Il nous faudrait des années, même des décennies de travail, d'éducation, d'évolution... de notre société pour que cette revendication communautaire (c'est ce qu'elle est) se métamorphose en virage socioculturel envisageable.
La France n'y est pas encore prête, qu'on le veuille ou non, comme elle n'est pas encore prête pour la grande mondialisation dont l'Europe n'est qu'un sas de passage "incontournable".
La raison principale: l'équilibre. Du couple pour l'enfant. Puisque quand j'entends débattre du sujet, on affirme sans arrêt que les homosexuels doivent avoir les mêmes droits que les autres, etc.
Or, quasiment jamais, on ne parle de l'enfant. L'enfant objet? L'enfant marchandise? Juste bon à satisfaire les désirs de certains? Ce n'est pas concevable. Donner la vie, donner une chance à un être, a un tout autre sens.
Evidemment, certains heteros sont de biens piètres parents, bien sur, il faudrait réfléchir à cela, aux différents moyens de protéger les enfants, mais ceci est un tout autre débat. Ce n'est surtout pas une excuse valable pour faire n'importe quoi.
Je ne dis pas que les problèmes générés seraient la faute des homosexuels. Je ne dis pas que les homosexuels seraient pour l'enfant des carences affectives.
Mais l'évolution de l'enfant, privé d'un père et d'une mère, et de tout ce qu'ils peuvent représenter, tout ce qu'une mère peut apporter, tout ce qu'un père peut apporter? Différent mais complémentaire. Incontournable. Imaginez l'enfant à l'école! Imaginez! L'enfant est un être trop précieux pour le livrer, j'ai presque dit le condamner, à un tel déséquilibre existenciel! De quel droit le priver de cet équilibre naturel, forgé par des siècles (des millénaires!) d'évolution de l'espèce? Un équilibre auquel il a droit!
Oui, c'est la faute des mentalités, de la société, etc. Mais c'est une donne qu'on ne modifie pas de force. C'est lent, peut être que cela viendra, peut être dans plusieurs générations. Il faut l'accepter. Il ne faut pas chercher à passer en force, ce qui est toujours la pire des choses (comme la tentative de supprimer les états nations). La société pourrait être toute autre, sera peut être un jour toute autre, mais ce n'est aujourd'hui pas le cas.
Je comprends la frustration et les ambitions de certains. Mais ils doivent avant tout penser aux enfants, pas à leur petite cuisine personnelle. Ici les oeufs sont trop précieux pour être cassés, alors réfléchissons. Bientôt nous saurons peut être faire des omelettes sans avoir besoin de casser d'oeufs.
Et le mariage? Il a pour but l'épanouissement du couple et de sa progéniture. Il est donc parfaitement inutile. Pourquoi une communauté qui revendique parfois fièrement (Pride) sa différence exigerait-elle l'égalité?
Heureusement que ceux qui n'éprouvent pas le besoin de hurler au monde entier leur appartenance sexuelle sont les plus nombreux.
Je rappelle au passage les propos admirables de contradiction du ministre Sarkozy sur le sujet:
"On ne choisit pas sa sexualité. Fonder une discrimination sur quelque chose qu'on ne choisit pas, c'est une injustice majeure. Je suis donc pour une union civile homosexuelle".
Et la discrimination positive dont il nous vante sans cesse les mérites, il la fonde sur quoi?
Il ne s'agit certainement pas, dans le cas des homosexuels, de fonder une discrimination (encore une fois les termes réducteurs..), mais d'éviter une fantastique injustice aux enfants susceptibles d'être adoptés.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

A oui c'est mieux la DASS ou les orphelinat?
Demande a un gamin ce qu'il préfèrerait être avec des parents du même sexe ou être dans un foyer avec un excès de lit superposer.
1 couple sur 3 divorce donc systématiquement il y a des enfants qui sont privé soit de leur mère soit de leur père.
Sa fait pas d'enfants déséquilibré.
Enfin je pense.

Karel a dit…

^
Un livre est sorti récemment. Il est cosigné par de nombreux enfants adoptés. Ils sont tous contre aujourd'hui. Leur témoignage est frappant. Je pense vraiment que certaines adoptions doivent être évitées (forme de commerce dans certains pays, enfant marchandise). Le mieux serait bien sur qu'il conserve ses vrais parents...
Il vaut mieux être privé d'un père ou d'une mère que d'avoir deux "parents" du même sexe, d'un point de vue psychologique c'est évident.